06/09/2012

Two Days in Paris - Part II

La suite de mes aventures parisiennes \o/

L'hotel B Paris Boulogne est situé près de l'arrêt de metro Marcel Sembat (moi perso je fonctionne avec les arrêts de métro plutôt que les quartiers..). Malgré sa situation un peu écarté du centre, les transports en commun sont assez fréquents dans cet endroit et l'hotel est à quelques pas seulement du métro. La rue était tranquille et la majorité des clients étaient (à première vue) des festivaliers de Rock en Seine. Aucun problème là dessus, donc! 

Nous avons été très bien accueilli (réceptionniste vraiment très sympathique), la chambre était confortable, super propre et le lit était incroyablement confortable *___* Sérieusement, après une journée de marche et un festival (en talons siouplé!), un lit pareil c'est juste le paradis dans les nuages (cette expression n'a aucun sens). 
Seul petit hic : le bouton "do not disturb" sur lequel on appuie pour avoir la paix, clignote rouge en permanence. Chiant pendant la nuit. Mais bon, d'un coté, personne n'est venu nous déranger non plus. La douche était un peu molle au niveau du jet d'eau mais aucun mort, aucun blessé, c'est juste du détail.

Quand les affaires sont déposées et qu'on a eu le temps de faire une sieste comme deux petites belettes épuisées, on se met en route pour le festival Rock en Seine et le concert le plus grandiose de tout les temps \o/

Le festival se passe dans le domaine de Saint-Cloud (magnifique parc assez boisé avec des statues, des fontaines, des colombes, etc) le long de la Seine. Pour avoir fait Dour festival bon nombre d'années de suite, ainsi que le Pukkelpop, je sais qu'il est très difficile de garder un site parfaitement propre (ou du moins, vivable). Pourtant, et ça m'échappe encore, Rock en Seine se différencie largement des autres de par son étonnante propreté. J'ai rarement vu des déchets au sol, pratiquement aucun mégots et surtout, SURTOUT,on ne devait pas subir la montagne de gobelets qui, habituellement, jonchent royalement le sol de nos concerts. Non, ami lecteur, à Rock en Seine on est consciencieux de la trace qu'on laisse. Les gobelets sont en plastique épais (avec décoration itou) et coutent la modique somme de 1€ (qu'on peut récupérer au stand prévu à cet effet en rendant nos gobelets). Bref, point de déchets inutiles! Les repas sont servis dans des petits raviers et les poubelles étaient bien réparties dans le parc. Vraiment, question propreté, je n'ai rien à redire.


Malgré tout, j'ai trouvé regretable qu'ils n'aient pas pensé à installer plus de banc. Personnellement, je n'étais pas habillée dans l'idéal de la festivalière mais plutôt façon "hey, je sors dans Paris mec, je met des fringues normaux tu vois?". Pas de pompes confortables ni de jeans qu'on peut crasser comme une truie, donc. Mais bon, c'est ma faute et si j'avais été parée pour, je me serai vautrée dans le gazon comme il se doit.

Concernant les stand, j'ai été agréablement surprise par la diversité de bouffe. Oui monsieur, j'ai tenté l'expérience "mangeons des frittes everyday parce que c'est cheap" et après cinq jours j'ai cru dur comme fer que j'étais miraculeusement tombée enceinte. Mauvaise idée, les frittes, c'est le maaaaaal. Rock en Seine me fait de l'oeil en me proposant sushi, chinoiseries, burger ou chili, Guadeloupe ou Vietnam, Afrique et Cambodge, un large panel de plat différent, du plus bateau au plus élaboré. Ma préférence? Le thé à la menthe et les pâtisseries marocaines :3 Mes papilles hurlent de plaisir en ce moment rien que d'y repenser. Le miam de Rock en Seine? Impec' !
Donc nous attendions gentiment le concert de Sigur Ros en subissant (c'est peu dire) le groupe précédent. Vous voyez, le genre de groupe pour les adolescents qui jouent du ukele sur la plage en replaçant délicatement leur mèche façon Bieber en espérant que leur courtisane ne remarque pas l'affreux comédon qui se cache entre leur monosourcil? Voilà, vous y êtes presque. Rajoutez quelques Iphones, quelques joints pour faire genre et surtout, des adolescentes en manque d'amouuuuuuuur. A ce moment là, j'avais mal aux pieds mais je dois reconnaître que grâce à eux j'ai oublié toute cette souffrance pour... éponger mes oreilles qui saignaient. Comme je suis une fille gentille (dans le fond, vraiment loin, oui, là bas, tu vois?) je ne citerai pas le nom du groupe.
... En fait j'ai la flemme de le retrouver.
Vient alors le tour des Sigur Ros! Tiger & moi on se faufile à l'épicentre de l'épicentre de la base du début de la foule pour tenter de voir quelque chose (les puristes étaient là depuis plus longtemps que nous T_T). Quand tout à coup, un type mal coiffé dépasse tout le monde et vient se poser devant ma tronche pour parler à un grand roux qui gachait déjà bien le paysage à lui tout seul. "Nan mais ho, t'es sans gène toi!". Passons, ce n'est qu'un détail futile de mon existence.. Mais il m'a fallut environ une heure et demi avant de réaliser qu'il s'agissait de Nicolas Sirkis. Bon ok. Ça c'est fait.
Mec, quand on va à un concert, on se comporte pas comme le dernier des prétentieux, ok?
Après une hyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy(ajoutez plus de y)pppppper longue attente en raison d'une couille avec le bidule du machin chose de l'écran géant, nous voilà en face du groupe légendairement mystique et mythique qu'est Sigur Ros. Etoiles dans les yeux, coeur qui bat trop fort et vibration dans nos âmes.


Jonsi, ce type mince (que certaines trouveront particulièrement canon et malheureusement gay) aux allures de crevette malade, nous emmène dans la joie et les larmes de bonheur rien qu'avec sa voix. Jouant sur les vibrations, il nous touche tour à tour, entre la joie et la mélancolie, le grand bonheur de vivre et la folle envie de se laisser planer. Jouant de la guitare avec un archet (ou des baguettes pour son acolyte) et laissant couler sa voix suraiguë dans nos oreilles, j'ai cru que je rêvais pendant un long moment. Adieu les maux physiques, plus rien n'existait. Ils ont joué ma préférée de tout les temps [varúð], si joliment, si intensément, que j'en ai pleuré à chaudes larmes. Un grand moment dans ma petite existence.


Jonsi nous émerveille toujours plus jusqu'à monter la voix pendant plus d'une minute sans reprendre son souffle (moi,bécasse, je pensais qu'il s'agissait de sa guitare :'D), un truc de dingue, un truc incroyable, je n'ai pas de mots qui puissent décrire toute cette puissance.
Après le concert, il était pratiquement impossible de voir le reste. Sincèrement, j'aurais voulu voir c2c mais je n'aurais pas pu. Les émotions que Sigur Ros diffusent durant leur concert sont beaucoup trop prenante pour vous laisser partir comme si de rien n'était. J'ai dû m'asseoir un moment pour digérer tout ça.
Bien sur, j'ai l'air d'une parfaite malade mentale en vous racontant tout ça mais, vivez un jour un instant de grâce comme celui là et on en reparlera :D


Un des nombreux petits bars du festival.




Rock en Seine vu de loin.



La plus belle soirée de ma vie !

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