06/07/2011

Torturez l'artiste de Joey Goebel.

Un petit effort durant les vacances :

Écrire un truc avec un minimum de sens. (j'entends d'ici les "j'rigole" du genre Borat). Comme je l'ai fini il y a quelques semaines et que certaines choses me restent encore en tête, je vais en parler (oui j'en viens au fait, merci ta gueule). Je ne sais pas par où commencer. Ça m'emmerde déjà ! J'prefere dire n'importe quoi.
C'est un livre gentiment prêté par Corentin (je vais devoir te le rendre d'ailleurs, sorry pour le retard, j'étais prise entre deux bières) qu'on avait compris, j'ai mis du temps à lire. Je m'attendais à une jolie histoire légèrement marrante avec une happy end. Ben non. Merde, j'étais déprimée. Enfin quoi, je vous parle déjà de la fin !
Donc ! Petit résumé sauce Nurihan du livre : l'Amérique fait de la merde niveau culturel (comment prendre un concept vieux comme le monde pour commencer une histoire \o/) et un type super riche (je ne sais plus qui ni pourquoi) décide de fonder une entreprise (ou quelque chose dans le genre) qui forme des artistes à être "bons". Pour les pousser à être les meilleurs et à créer quelque chose de "bon", elle engage des manager (ou presque..) qui vont passer leur temps à ruiner la vie de leur artiste. Le personnage principal se charge du petit Vincent, tue son chien (PAUVRE CHIEN), s'arrange pour qu'il n'ait pas d'amis (PAUVRES AMIS), fait en sorte que toutes ses copines finissent par le larguer de manière horrible (HEU.. VIE NORMALE) et autres petites saloperies dans le genre. Je n'en dit pas plus car j'ai déjà raconté la majeure partie du livre. 
Finalement, c'est pas si mal. Je me suis attachée au personnage de l'artiste (tout le monde s'y attache à ce petit con suicidaire - oups ! ) et je n'ai pas su m'empêcher d'être triste pour lui. Le début est plutôt "normal" et j'ai nettement préféré la fin où on voit enfin ce que l'artiste écrit (parce que oui, pendant tout le livre on vous dit que c'est génial ce qu'il fait mais vous ne lisez RIEN de lui.). Ça m'a fait rire en tout cas. 
Chouette livre pour passer le temps et merci à Corentin ! :)


Je viens de m'étouffer avec ma chique en lisant ça (trouvé ici) :

" Lire Guillaume Musso est-il aussi honteux? Est-on vraiment obligé d'opposer systématiquement la culture populaire et celle de l'élite ? Merde. Guillaume Musso écrit de manière simple. Ses histoires se lisent rapidement, et on n'a pas besoin de relire trois fois la même page pour être sûr d'avoir saisi le propos. Les personnages n'ont sans doute pas la psychologie de ceux de grands auteurs intellos, les histoires sont parfois cousues de fil blanc... Et alors ? Est-ce qu'on peut pas se régaler avec une pizza ? Faut-il forcément dîner dans un étoilé pour avoir l'impression d'avoir fait un bon repas ? Parfois, une cuisine simple et modeste, fut-elle un peu lourde sur l'estomac, réjouit tout autant les papilles. Désolée pour cette métaphore culinaire, sans doute due à la reprise récente de mon régime...
Guillaume Musso, c'est ça. Un plat de macaronis and cheese. On ne pourrait pas se contenter de manger uniquement des macaronis and cheese, tous les jours. Mais ça cale bien et on se régale .  "


Bon déjà, si elle est au régime on se doute bien qu'elle n'est pas très exigeante sur ce qu'elle bouffe et qu'en plus de ça, elle en bouffe des tonnes. 

"Est-on vraiment obligé d'opposer systématiquement la culture populaire et celle de l'élite ? "
Ben écoute, si tu veux mettre sur un pied d'égalité Musso et Zola, libre à toi mais je pense que c'est justement pour cette légère différence de qualité qu'on les oppose. Enfin je sais pas mais il y a un monde entre se vautrer dans la boue avec la grâce d'un suidé (en en tirant toutefois beaucoup de plaisir, je te l'accorde) et péter dans de la soie avec une coupette de champagne.

"Guillaume Musso écrit de manière simple. "
Effectivement. On ne peut faire plus simple. Mais à ce compte là, moi aussi je fais de la littérature prête à porter. Enfin, il faut aimer (et surtout supporter) lire une suite sans fin (quoi que non, heureusement, il y a une fin) de slogan publicitaires, de phrases toutes faites et de copier/coller des pires dialogues d'Amour, gloire et beauté. Mais merde ! En fait ce type est un génie ! Il arrive à faire un livre rien qu'en zappant devant la télé pendant deux jours ! C'est fantastique. Fallait y penser. J'avoue. Chapeau l'artiste. Je reviens, je vais vomir. 


"Ses histoires se lisent rapidement, et on n'a pas besoin de relire trois fois la même page pour être sûr d'avoir saisi le propos. "

Hum. Qu'elles se lisent rapidement, on s'en fou un peu non? Quoi que, le plaisir n'est-il pas de faire durer les bonnes choses? Ha oui, pardon. Qui a besoin de relire une page trois fois de suite pour la comprendre? A part pour les récits fantastiques de Meyer, je ne vois pas. Non, plus sérieusement, je vois juste que le début de la phrase justifie la seconde. Si on prenait le temps de lire correctement (à vitesse normale) ses histoires seraient plus longues (et encore plus chiantes) et on se rendrait compte à quel point elles sont merdiques. Voilà pourquoi ça plait tant : les gens qui n'ont pas l'habitude de lire (ou qui n'aiment pas vraiment ça) lisent très vite, sans prendre la peine de tout comprendre et bon, une fois l'effort fini, on se dit qu'on a pas fait tout ça pour de la merde donc on dit que c'est bien. Le livre est bien. "Oh et puis merde de toute façon j'ai rien compris". Ben oui.


"Les personnages n'ont sans doute pas la psychologie de ceux de grands auteurs intellos, les histoires sont parfois cousues de fil blanc... "

Les grands auteurs intellos. D'où vient ce mythe qui fait croire que parce qu'on est grand (reconnu, pardon), parce qu'on écrit bien ou parce qu'on est écrivain on est forcement intello?  Ils avaient juste le truc mais ça ne les rend pas spécialement intelligent. A moins qu'intello ai un sens qui m'échappe.. Bref.
Les histoires sont parfois cousues de fil blanc. LOL. Parfois? Si je veux jouer le jeu, je peux aussi me coucher sur la route, allumer des feux partout, poser 67 panneaux lumineux autour de moi, faire des tranchées et là encore, je n'atteindrai pas le niveaux de Musso question suspense. Mais bon, faut ce qui faut pour que les petites gens comprennent ce qu'il se passe (le tout en lisant très vite).



"Et alors ? Est-ce qu'on peut pas se régaler avec une pizza ? Faut-il forcément dîner dans un étoilé pour avoir l'impression d'avoir fait un bon repas ? "

Ha si, on peut, j'en sais quelque chose. Aller, pour ta jolie comparaison à la cuisine, je serai gentille. Pour moi, un repas est bon quand il a été bien préparé (ben quoi? C'est pas logique?). Pour reprendre l'option cuisine, je dirais que Musso c'est comme la cuisine au wok. Il jette tout ce qu'il trouve (et lui parait bon) dans le même plat et le fait cuir. Tout le monde sait le faire mais pour le réussir c'est tout autre chose. Enfin quoi, si je met tout ce que j'aime bouffer dans une casserole on obtiendrai du lait, du chocolat, du saucisson, du camembert, de la choucroute, des petits pois carotte avec de la mayonnaise, des sushis et de la soupe. Et vous trouverez ça bon peut être? (D'accord, les patates froides et le chocolat, c'était pas mal). Et tout dans le même plat, ça n'a aucune saveur. Et pour l'anecdote, on peut manger très mal dans un cinq étoiles (la paella de l'horreur).


"Parfois, une cuisine simple et modeste, fut-elle un peu lourde sur l'estomac, réjouit tout autant les papilles. "

Quand mon estomac est lourd, j'en oublie vite mes papilles. C'est peut être pas le lot de tout le monde mais j'en reviens au fait qu'un bon plat comme un bon livre se doit d'être préparé correctement (même si ça prend du temps).

"Guillaume Musso, c'est ça. Un plat de macaronis and cheese. On ne pourrait pas se contenter de manger uniquement des macaronis and cheese, tous les jours. Mais ça cale bien et on se régale. "

Vous savez donc tous que Musso est un plat de macaronis. Nous sommes heureux de l'apprendre. J'en remet une couche ou bien j'arrête? En fait, cet article commence à me déprimer mais je vais quand même vider mon sac. Tes macaronis-fromage, tu les prépares toi même? Si oui, tu peux dire que tu t'es régalé avec mais tu ne peux pas les comparer à Musso parce que lui ne prépare rien, il pioche dans ce qu'il trouve. Hop hop hop, c'est comme acheter du préparé, c'est pas spécialement bon. Alors si c'est juste bouffer pour bouffer que tu veux (d'où ton régime probablement) comme lire pour le principe de lire, d'accord, éclate toi. Mais viens pas dire que Musso c'est acceptable. Sinon, manger sa propre merde, ça cale bien aussi.




Voilà Musso, toi et moi c'est impossible.

10 commentaires:

Corentin a dit…

Content que t'ai aimé :D

Nuni a dit…

Je te le rends dés que possible. :) On se revoit bientôt j'espere !

xa a dit…

:') J'ai ri.

En fait ,il me saoul. J'ai arrêté de le lire ...

Lady K. a dit…

Musso me donne l'envie de me mettre la tête dans un seau.

Voilà, je peux écrire un livre, maintenant.

Nuni a dit…

Xa : Au moins tu as lu ! \o/ Et maintenant tu sais qui est Woody Allen ;D Merci qui?


Caro : On va écrire sur les hommes, j'le sens bien.

xa a dit…

Merci Nuni ! Mais j'aimerais bien connaitre Bukowski maintenant. ;)

Lady K. a dit…

On a déjà une page de l'histoire de l'art de la drague foireuse dans mon livre!

Continuons, ne baissons-pas les bras!

Nuni a dit…

Xa : Y a un truc bien pour découvrir ce genre de choses c'est une librairie (non, pas là où ils vendent aussi les cigarettes) mais l'écrivain publique à la Louvière par exemple. Enfin j'dis ça, j'dis rien... :D

Caro : Je consacrerai un chapitre sur Laurent et sa drague en chaise roulante. Mon amour secret de comptoir.

xa a dit…

entre boire et lire il faut choisir u.u ...
ça coute cher la littérature ! surtout en ce moment ! xD

J'entends déjà : "bibliothèque"...
Mais il parait qu'il faut les rendre quand on les à fini :o j'aime pas.

Nuni a dit…

Je ne prête pas mes livres. Le seul que je veux bien passer de temps en temps c'est celui de Woody. Mais Bukowski c'est hors de question!

Après on voudra encore me porter au bucher pour atteinte à votre innocence.