16/08/2011

Scum Manifesto de Valerie Solanas (et du temps à perdre entre deux cours).

Je farfouillais dans le tiroir de ma table de nuit en quête d'allumettes quand je suis retombée sur une pile de lettres entassées dans un livre. Après m'être coincée le bras dans ce fichu meuble (je vous laisse le soin de m'imaginer à quatre pattes, le bras plongé dans ce bazar, en train de jurer comme un poissonnier) j'ai enfin su extirper le bouquin de tout ce bordel. Oh, surprise, un cadeau d'un ami ! [fine tartine de souvenirs] Certainement offert dans le but de me prévenir que tout les hommes sont des connards (mais ça mon cher, je le savais déjà). J'ai apprécié la lecture et je l'apprécie encore plus à présent.
Bon, pour ceux qui ne connaissent pas cette tendre Valérie, je vous laisse voyager sur wikipédia ou n'importe quel autre site qui vous dira qu'elle " est née le 9 avril 1936 à Ventnor City  (New Jersey, États-Unis), décédée le 26 avril 1988 à San Francisco (Californie), est une féministe américaine, connue pour son pamphlet SCUM Manifesto. Elle s'illustra également en essayant de tuer l'artiste américain Andy Warhol." Vous situez le personnage? Bien. 

Scum manifesto est un pamphlet féministe (non, c'est vrai?) qui a pour but de pousser les plus naïfs esprits à la révolution contre le sexe masculin (et la société en générale hein, autant tout faire d'un coup). Je le conseille vivement à toutes celles qui : ont dû subir les états d'esprits les plus lourds d'un paternel à la dérive, qui ont dû subir les petits copains imbéciles, qui ont été cocu (j'allais ajouter "sans raison valable" mais ne trouvant pas de raison valable je préfère m'abstenir), qui ont été battues, qui se font régulièrement draguer par la lie du sexe opposé, bref pour toutes celles qui ont eu l'intelligence de se rendre compte qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et que la phrase toute faite de "tous des connards sauf papa" ne peut exister car les papas sont aussi des connards à leur façon (aime-moi papaaaaaa).
Alors pour ce qui est de son analyse, ma foi, trèèèès pointue du statut biologique de l'homme, je n'ai pas du tout accroché. Enfin, ça m'a fait rire mais comme il en faut très peu pour me décrocher un sursaut de joie, ce n'est pas forcément glorieux.
« Le mâle est un accident biologique ; le gène Y (mâle) n'est qu'un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes. En d'autres termes, l'homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme c'est avoir quelque chose en moins, c'est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. »

Oui, Valérie, je me suis fait la même remarque lors de mon cours de biologie en cinquième année ("hé mais en fait il vous manque une branche") mais Freud n'est pas de cet avis (voir le complexe d'Oedipe sur l'enfant de sexe féminin et son sentiment d'être incomplète), quant à moi, je ne pense pas que la probable infériorité de nos compagnons ait un quelconque rapport avec ce manquement.
Ensuite, ses considérations sont notre société me laissaient un peu partagée. Oui, elle a raison sur beaucoup de points mais c'est bien là le discours général d'une féministe. Alors je me suis un peu endormie sur cette partie comme devant un film que j'ai vu trois fois, 'voyez? Mais on apprécie toujours le spectacle de Don Quichotte devant son moulin. Au moins, elle s'est exprimée.

Moi ce que j'ai vraiment aimé c'est la solution qu'elle propose : 
« Les hommes irrationnels, les malades, ceux qui essaient de nier leur sous-humanité, en voyant les SCUM arriver sur eux comme une lame de fond, hurleront de terreur et s'agripperont aux Gros Lolos tremblotants de Grosse Mamma, mais les lolos ne les protégeront plus contre SCUM et Grosse Mamma s'accrochera à Gros Père qui sera recroquevillé dans un coin et chiera dans son slip dynam. Les hommes rationnels, eux, ne se débattront pas, ils ne lanceront pas de ruades, ne provoqueront pas de brouhaha pénible, ils resteront sagement assis, détendus, ils profiteront du spectacle et se laisseront dériver jusqu'à leur destin fatal. »

D'accord, c'est radical mais quand vous ne pouvez plus sortir de chez vous sans être soumise au jugement du pénis de nos congénères, vous vous laissez facilement aller à des envies meurtrières.  Bien sûr, elle ne parle pas de ça à la base mais c'est mon sentiment. Certains individus devraient être soit éduqués différemment, soit mis au bûcher pour absence totale d'esprit. 
Néanmoins, à quoi passerions-nous notre temps sans les hommes? De qui se plaindre? Qui engueuler? A qui demander d'aller chercher des fraises à 4h du matin parce que c'est romantique? (non, ça ne l'est pas mais on en est pas à ce débat). Et puis, admettez-le, il vous arrive aussi d'être profondément connes, mesdemoiselles. Je me retourne un peu contre les femmes et je me rends compte que Valérie en fait de même dans son pamphlet. Elle a raison en partie quand elle explique que la production de coconnes résulte d'un schème familiale stupide. On en revient donc au "papa, aime-moi" et au "ma fille, je ne suis pas fier de toi". (d'ailleurs, qui le serait?). Bref, j'aimerai me répandre sur le sujet comme une grosse baleine pendant des heures mais je n'en ai pas le temps. Je le conseille vivement aux filles de ma trempe (s'il en existe d'autres - mesdames, je vous plains) et aux personnes qui sauront le lire avec le recul nécessaire. Humour les amis, humour !

J'aime : les petites phrases choc mais merveilleuses du genre « Les hommes sont des Midas d'un genre spécial : tout ce qu'ils touchent se change en merde. »

J'aime pas : cette femme est folle.  


Bonne lecture.  :') 
 

2 commentaires:

melo a dit…

Chat!

KIWIIIIII!

Nuni a dit…

Non, toi !