09/11/2011

A chaque fois, je découpe mon marque page en petits morceaux pour me faire des rappels de mes pages préférées.

 Parce que c'est un des plus beau passage de ce roman, je n'ai absolument rien à ajouter.

Franz Kafka - Récits posthumes et fragments.

Le temps qui t'est imparti est tellement court que, à perdre une seconde, tu as déjà perdu toute ta vie; car elle n'est pas plus longue, elle n'est jamais plus longue que le temps que tu perds. Alors si tu t'es engagé sur un chemin, poursuis-le quoi qu'il advienne; tu ne peux qu'y gagner, tu ne cours aucun risque, peut être qu'à la fin tu tomberas le vide, mais si tu avais fait demi-tour dés les premiers pas, si tu avais dévalé l'escalier, tu serais tombé dés le début, et non pas peut-être, mais sûrement. Alors, si tu ne trouves rien dans ces couloirs, ouvre les portes; si tu ne trouves rien derrière ces portes, il existe d'autres étages; si tu ne trouves rien là-haut, il n'y a pas péril en la demeure, grimpe de nouveaux escaliers. Tant que tu n’interrompras pas ton ascension, les marches ne s'interrompront pas; sous tes pieds qui montent il en pousse d'autres, toujours plus haut.


2 commentaires:

Lisa B. a dit…

Ca c'est un magnifique passage, bien meilleur que la citation pourrie que j'avais trouvée sur Facebook :p

Nuni a dit…

Mah non, presque toutes les citations venant de Kafka sont bien :P