Franz Kafka - Récits posthumes et fragments.
Le temps qui t'est imparti est tellement court que, à perdre une seconde, tu as déjà perdu toute ta vie; car elle n'est pas plus longue, elle n'est jamais plus longue que le temps que tu perds. Alors si tu t'es engagé sur un chemin, poursuis-le quoi qu'il advienne; tu ne peux qu'y gagner, tu ne cours aucun risque, peut être qu'à la fin tu tomberas le vide, mais si tu avais fait demi-tour dés les premiers pas, si tu avais dévalé l'escalier, tu serais tombé dés le début, et non pas peut-être, mais sûrement. Alors, si tu ne trouves rien dans ces couloirs, ouvre les portes; si tu ne trouves rien derrière ces portes, il existe d'autres étages; si tu ne trouves rien là-haut, il n'y a pas péril en la demeure, grimpe de nouveaux escaliers. Tant que tu n’interrompras pas ton ascension, les marches ne s'interrompront pas; sous tes pieds qui montent il en pousse d'autres, toujours plus haut.
2 commentaires:
Ca c'est un magnifique passage, bien meilleur que la citation pourrie que j'avais trouvée sur Facebook :p
Mah non, presque toutes les citations venant de Kafka sont bien :P
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