10/11/2011

La licorne vaincra.


Bien, nous voilà déjà au vendredi et il me semble qu'on écrit terriblement mieux quand on a bu un petit peu. Non, c'est complètement faux, seules les licornes savent écrire. Alors j'ai mis du Chopin en boucle, un truc hallucinant mais je devrais vite changer ça avant de virer au vert fou (parce que oui, le classique me rend insomniaque). Et puis demain je dois faire les courses.
J'ai vu, dans un film étrangement dénué d'intelligence, un type plein de sueur et de cicatrices style Rambo, dire avec beaucoup de conviction "Tu sais Bill, la vie elle doit empirer avant de s'améliorer". D'un point de vue métaphysique, j'étais un peu perplexe quant à la théorie de ce jeune gueux mais quand on y réfléchis bien (avec ses neurones et tout) on doit bien admettre qu'il faut vider son verre avant de s'en faire servir un autre, n'est-ce pas? Hé bien, disons que Rambo a décrété que la vie était pareille : vous allez en chier mais après ce sera cool. Seulement, à force de se dire ça, on ne sait plus vraiment quand est-ce qu'on en chie, quand est-ce qu'on en chie pas et surtout, quand est-ce que vient le verre suivant. Ça, Rambo ne le dit pas. J'aurais dû me tourner vers Chuck Norris, évidemment plus apte à répondre à toutes ces questions.
Et pendant que je me masturbais la cervelle sans que ça ait la moindre répercussion à Beirut, le temps passait et mes cours ne s'étudiaient pas par eux-mêmes, fort malheureusement. Réconfort, réconfort, sur une banquette avec un cocktail juste en face de moi. "Ma foi, la vie est bien paisible quand on a du sucre et de l'alcool à profusion". Là, c'est le moment où je me réveille et je me dis "WAIT! Qu'est ce que je fous dans un bar alors que je dois bosser?!" que sans avoir eu le temps de finir ma phrase, je comprenais que la vie m'avait encore joué un coup de pute. Ha, vie sociale, tu m'emmerdes ! Néanmoins, cette fois je dois admettre que je n'ai pas perdu au change: mon cocktail était bon. Les trois autres aussi. Et la compagnie charmante.
Plus sérieusement, j'aime me lamenter sur mon bonheur le dos tourné au radiateur. Ça me brule complètement la colonne et je ressemble à un vieux chat qui bave en ronronnant bruyamment tel un patron fumant le cigare devant sa société. C'est de toute beauté. En boule avec un livre en main, de préférence n'importe lequel. J'aurais voulu trouver une fin merveilleuse avec des amants qui se retrouvent, un mariage, des princesses, des licornes, un paysage tout rose avec des nuages dans les tons bleus, pour faire genre Mickey sous LSD mais il est minuit et j'ai envie de faire un rêve sympa. Tout ce que je peux dire, c'est que Rambo a prêché la bonne parole, mon verre est plein !

Ps: on peut remplir un verre avec des passions, des amis, des études passionnantes. Je vous rassure, il ne s'agit pas d'amour. d'a- quoi?





2 commentaires:

ta psycolegue a dit…

Surement mais comme il est trop timide, il ne le dit pas.

Nuni a dit…

A moins qu'il ne soit muet. A moins qu'il ne soit déjà mort?